Culture

Pour que la vie ait un sens, du point de vue des êtres humains, il est indispensable qu’il y ait participation à une culture. Une culture est un monde et nous contribuons à le constituer comme univers où du sens peut naître par nos gestes et les décisions que nous prenons. Le tout requiert d’abord l’usage de la délibération tant intime (de l’individu avec sa conscience) que publique (des groupes avec la collectivité élargie au sein de laquelle ils s’inscrivent).

Pour édifier du sens, à partir de nos expériences, et en tenant compte du parcours collectif de la nation dont nous sommes issus, il est important de privilégier certains points d’ancrage à partir desquels nous pouvons contempler l’espace et évaluer les progrès que nous avons effectué, tant sur le plan individuel qu’en tant que groupe humain, plus ou moins large et plus ou moins cohérent. Pour ma part, j’ai choisi de mettre de l’avant trois belvédères afin qu’ils me servent d’estrade à partir de laquelle je pourrai m’élancer dans des explorations intimes ou politiques, spirituelles ou techniques.

Il s’agit d’abord de la littérature québécoise, qui est la raison pour laquelle je veux encore me battre. Ensuite il y a les arts autochtones qui méritent d’avoir leur place au soleil, et dont nous avons besoin afin de vivre véritablement une réconciliation. Enfin c’est la culture numérique, dont nous ne pouvons faire fi, et qui nous a beaucoup occupés, si bien que nous sommes habités par elle à un point dont nous nous doutons peu.