HOMÉRIQUE
« L’Aurore aux doigts de rose »
Homère
Déliez les Aubes chevelues
De leur bandeau de noirs sommeils
Et laissez
Laissez leurs chevilles nues
Dorer le sable des grèves
D’une fraîche et claire empreinte de soleil
Leurs doigts roses pudiquement dévoiler les seins et l’épaule
De Cythère langoureuse assoupie
En son premier réveil
VESPÉRAL
« Ta Sœur la grande rose où sourit
une sainte »
Paul Valéry, La fileuse
Et le sourire de la sainte
Au doux cœur de la rose s’étiole
En lavis d’ombre et de lumière
Accroché pour un temps encore
A la chair de la pierre
Et chaque pétale s’enflamme
De son oraison ultime et s’élance
Et puis se fond en un silence
Lacéré de rares raies d’or
Au suaire du soir
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