PLASTIQUES
À LA J. BOSCH
Quand les antennes paraboliques déclinent leur pénultième désir de l’hiver
Sous les crénelures d’ un ciel de braise
La lune dresse sa table de glace
Les quatre dés y roulent leurs mêmes faces
Et dessous se glisse la couleuvre du malheur
Plus léger que son ombre
Démangeaison obstinée au niveau de l’intime
S’envole le bel oiseau d’or
SANS TITRE
D’après une peinture assemblage
d’Yves Paré, décembre 1987
J’ai découpé
Le bleu du ciel
Et ses lavis
En bandes tressées
Sur nos têtes
Entre le treillis
Du temps qui passe
Puis s’arrête
Pour repasser
En dents de scie
Dans l’espace
Ainsi construit
GRIS SUR GRIS
abstraction
Fin du jour
Plus que la neige et le ciel
Leur pâleur éteinte
Que découpent
La masse d’un mur
Le quadrillage net d’un treillis
Et les verticales
D’un pin
D’une longue cheminée
Des barreaux d’un escalier
En bandes égales et sombres
Déjà avalées par la nuit
Qui se jette d’abord sur les choses
Et les aplatit
VIRTUEL
LA MONTAGNE
Le vent
De sa neige
Caresse son flanc
LA LUNE
Opaline lueur
Ô Lune
Voici ta sœur
C’est
Sur la mer
Le sourire doux de la nuit
LE COUCHANT
Le fleuve est de lait
Et de silence rose
La ville
Qui au loin repose
DÉMATÉRIALISATION[*]
TON SEIN
SA LIGNE COURBE
DANS TOUTE SA BLANCHEUR
TON ONGLE
LA NACRE DE SA LUNULE
SUR LA ROSE TRANSPARENCE DU DOIGT
TU POSES TRANQUILLE
TON SOURIRE DÉPASSANT
D’UN SOUFFLE
LE BORD DU PORTRAIT
[*] Suppression du support matériel
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