Suite de plis du corps. BESTIAIRE …

 

BESTIAIRE

 

L’ABEILLE

Je suis l’abeille musagète
Qui butine
Ici puis là
S’en revient
Puis s’en va la-bas
S’arrêtant se posant
Mille fois en chemin

Ce que je prends ici a son poids
Et ajoute son quanta
A ce que je tire là

Poudres fines du visible
Que je transmute
Dans la grande ruche d’or
De l’Invisible[*]

 

LA MANTE RELIGIEUSE

Sous ses airs de sainte nitouche
C’est un monstre vert
Aux yeux pervers
Tout en jambes
En équerre
Dont les mandibules
Dit-on
Bouffent le mari
Pour faire ses rejetons

 

[*] Rainer Maria Rilke, Lettre à von Hulewicz, 13 novembre 1925, Œuvre 3, trad. Blaise Briod, Philippe Jaccottet et Pierre Klossowski, Paris, Seuil, 1976, p. 590.

 

L’araignéeLes vaches

FLORE

 

Publié par Jean Marcoux

Après une carrière comme enseignant au niveau collégial, l’auteur s’est engagé dans une réflexion consignée dans des textes illustrant les « Pliures » de la conscience personnelle : les plis du corps, de l’esprit et de l'âme assurant ses fonctions perceptive, réflexive et affective. « Chronoosmatiques » explore l’évolution de la conscience occidentale qui se serait déployée en développant tour à tour chacune de ces fonctions, établissant respectivement, à chaque étape de son évolution, une relation fusionnelle, rationnelle (dominatrice) puis intrusive avec la nature.

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